Après la conférence du professeur KANDA ; doyen de la faculté de Polytechnique à l’UNILU tenue le 08 Juillet 2021 sur le style de leadership, un autre professeur de marque a tenu une conférence à l’université MAPON en l’occurrence le professeur émérite Jacques NAVEZ, Docteur en Géométrie Différentielle, avec comme thème la recherche scientifique.
Devant une assemblée composée du corps administratif et éducatif, des étudiants de l’université MAPON ainsi que de divers invités venant de la ville de KINDU, après le mot du secrétaire générale académique de l’université Mapon, l’orateur est tout de suite entré dans le vif du sujet avec une introduction accrocheuse suscitant l’intérêt de la recherche scientifique dans la société. « L’homme a toujours voulu comprendre le monde et la société dans lesquels il vit, et depuis plusieurs siècles, c’est la recherche scientifique qui tente de répondre à ce besoin. La recherche a d’abord une dimension culturelle – connaître et comprendre la nature –, mais comme elle rend possible, jusque dans ses aspects les plus fondamentaux, la maîtrise de cette nature, elle est aussi, de fait, un enjeu de puissance autant que de pouvoir. » dixit l’orateur avant de donner la définition la plus couramment admise pour la recherche scientifique.
« La recherche scientifique désigne en premier lieu l’ensemble des actions entreprises en vue de produire et de développer des activités scientifiques. » Par extension métonymique, la recherche scientifique désigne également le cadre social, économique, institutionnel et juridique de ces actions.
Ensuite, l’orateur a remonté dans le temps par des faits historiques qui marquent le tout début des organisations scientifiques ; tout d’abord au XVIe siècle, en particulier avec Francis BACON (1561-1626), qu’est précisée l’idée que la science peut et doit organiser la société. Ces réflexions vont inspirer la création de la Royal Society en 1660, au XVIIe et XVIIIe siècles que se développent les Académies. Et c’est au XIXe siècle que la recherche se professionnalise réellement avec l’apparition des premiers chercheurs. Il est à noter que l’émergence des politiques de la recherche et de la technologie, depuis la Seconde Guerre mondiale, traduit la prise de conscience de cette réalité. Et c’est avec l’exemple du projet Manathanque l’orateur a pu démontrer l’importance des recherches scientifiques dans la société quand bien même certaines d’entre elles sont potentiellement nuisibles.
L’orateur a parlé de l’importance de la recherche scientifique, entre autres :
- La promotion de la recherche scientifique est un prélude essentiel pour réussir le pari de la modernisation.
- La mise à niveau des différentes structures de l’État pour faire face aux contraintes de la mondialisation et de la compétitivité ne peut être réussie sans la mise en place d’une assise scientifique solide en phase avec les développements accélérés de la révolution technique dans les divers domaines, . . .
Etant de l’autre côté de l’hémisphère Nord ; cela a suscité l’attention de l’orateur et il a parlé de la recherche dans le Tiers Monde. Les premières des priorités paraissent être la formation sur place de scientifiques, l’organisation de la recherche entraînant la transformation de la pédagogie utilisée en Occident, Il a été dit que la révision des programmes de Mathématique devrait étre de rigueur vu la situation en RDC,
« . . . Mais les sciences occidentales ne peuvent être exportées telles quelles dans le Tiers Monde, soit qu’elles ne répondent pas aux besoins de son économie, soit qu’elles dépendent d’organismes spécialisés irréalisables en un pays en voie de développement. . .
Un chercheur formé hors de chez lui s’y réadapte difficilement surtout s’il est engagé dans une recherche dont l’objet n’intéresse pas les responsables locaux ; il ne dispose pas des moyens administratifs nécessaires pour continuer un effort déphasé avec son milieu culturel ; on constate aussi que la transplantation d’îlots technologiques entraîne la destruction de ressources naturelles et la détérioration des cultures traditionnelles. »
Apres l’exposé de l’orateur s’en est suivi la présentation du club de recherche de l’université mené par Junior MEME comme coordonnateur et d’un comité directeur composé de trois autres personnes. il a demandé l’assistance des professeurs et assistants ainsi que l’adhésion d’un grand nombre d’étudiants pour la réalisation des activités du club.
La séance a pris fin par le mot du coordonnateur des étudiants de l’université Mapon qui a exhorté toute l’assemblée à prendre conscience de l’intérêt de la recherche scientifique et y prendre goût.
Badesire Edgar (bac+1)
Katumbi Moïse (prepo/pol.)